Generic filters
Exact matches only
Search in title
Search in content
Search in excerpt

Les pathologies osseuses

Où se situe votre douleur ?

Changement de prothèse totale de la hanche

Plusieurs raisons peuvent rendre un changement de Prothèse de Hanche nécessaire :

  • Le descellement d’une ou des deux parties de la prothèse en place. Le descellement aseptique est la perte de la fixation de la prothèse à l’os. Elle est liée à une réaction de l’organisme aux débris d’usure de la prothèse qui provoque la résorption de l’os autour de la prothèse. La perte d’os est plus ou moins importante, mais il n’y a pas d’infection
  • Les fractures du fémur ou du bassin sur prothèse de hanche : elles ne provoquent pas toujours un descellement des prothèses et si une fracture nécessite une fixation, il n’est pas toujours indiqué de changer la prothèse. La prothèse est changée si elle est descellée.
  • L’infection sur la prothèse en place, descellement septique: nécessite une stratégie de réintervention qui doit tenir compte du germe et de sa sensibilité aux antibiotiques, ces cas sont discutés lors de réunion pluridisciplinaires.
  • Fracture de l’implant fémoral
  • Luxation récidivante

 

Un bilan d’imagerie complet est réalisé permettant de faire le bilan de l’étendue des lésions et de prévoir les modalités du changement de prothèse.

Un bilan de l’état général permettra de minimiser le risque de complication per opératoire et post opératoire.

Un bilan infectieux local et général est prescrit afin de savoir si d’une part la prothèse est infectée et d’autre part, rechercher un foyer infectieux à distance (dentaire, urinaire…) qui devra être traité avant l’intervention pour éviter toute contamination.

Un bilan cardiologique est le plus souvent nécessaire.

Le principe de l’intervention est de remplacer les parties défaillantes de la prothèse totale de hanche. On peut être amené à remplacer une seule des deux parties de la prothèse, soit le pivot fémoral soit l’implant acétabulaire. Dans certains cas l’ensemble des implants doit être changé.

 

La chirurgie est réalisée sous anesthésie générale ou locorégionale et dure entre 2h et 5h. La plupart du temps l’intervention est faite par la même voie d’abord que la première pose mais il est aussi possible que le chirurgien soit amené à changer de voie d’abord.

 

  • En cas de descellement aseptique, le changement de prothèse sera associé à une greffe osseuse dont le volume dépend de l’importance de la perte de substance osseuse. Cette greffe peut se faire soit avec votre propre os, soit le plus souvent avec de l’os humain provenant d’une banque d’os qui a obtenu l’agrément ministériel et qui fait l’objet de contrôles qualité réguliers. La reprise peut se faire avec des implants identiques à la première intervention soit avec des implants particuliers. De plus, des pièces supplémentaires peuvent être utilisées pour renforcer la tenue de la nouvelle prothèse.

 

  • En cas de luxation récidivante la reprise peut consister en un simple changement de position des pièces originales ou à la mise en place d’une nouvelle prothèse. La plupart du temps on change l’implant cotyloïdien par un implant dit à double mobilité qui présente moins de risque de luxations.

 

  • En cas de fracture sur prothèse, l’intervention peut se limiter à la fixation de la fracture avec du matériel d’ostéosynthèse (plaque vissée, crochet, cerclages) ou à changer la prothèse ancienne si elle est descellée en même temps que la réparation du fémur.

 

  • Le descellement septique est la situation la plus complexe. Le changement de prothèse peut se faire en un temps ou en deux temps. L’ablation de la prothèse infectée, le nettoyage des surfaces infectées et la repose d’une nouvelle prothèse peuvent être réalisés durant la même intervention ou en deux interventions séparées de plusieurs semaines. En fonction de l’ancienneté de l’infection, des caractéristiques du germe et de l’état général du patient, le chirurgien choisira la stratégie adaptée en concertation avec l’avis émis par le CRIOAC grand EST (centre régional des infections ostéoarticulaires complexes). Dans tous les cas l’intervention sera suivie d’une antibiothérapie de plusieurs semaines.

Bilan pré-opératoire

  • bilan sanguin complet
  • bilan radiographique spécifique
  • consultation cardiologique
  • consultation d’anesthésie

 

Hospitalisation

La durée varie en fonction du type d’intervention. En règle générale le patient restera 2 à 4 jours à l’hôpital. Si le retour est possible à domicile, il est favorisé, sinon le patient ira en centre de rééducation.

 

Anesthésie

  • générale ou rachianesthésie

 

Durée d’intervention

  • 2 à 5 heures

 

Rééducation

  • mise au fauteuil et marche le jour de l’intervention en fonction de la radiographie post opératoire et de l’avis du chirurgien

Prescriptions de sortie

  • antalgiques
  • anticoagulation préventive six semaines
  • pansement toutes les 48 heures jusqu’à cicatrisation, retrait des fils ou agrafes si besoin à J12

 

Délai de récupération

2 à 6 mois

 

Complications

  • luxation
  • phlébite
  • hématome
  • infection du site opératoire
  • inégalité de longeur des membres inférieurs
  • fracture fémorale ou acétabulaire
  • atteinte neurologique