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Les pathologies osseuses

Où se situe votre douleur ?

Rupture du ligament croisé postérieur et ligamentoplastie

Le ligament croisé postérieur (LCP) constitue avec le ligament croisé antérieur du genou le pivot central.
Il joue un rôle important de stabilisation du genou en antéro-postérieur et rotatoire mais participe également à la limitation de l’extension, à la proprioception du genou (sensibilité profonde du genou) et à la biomécanique de la flexion en permettant un recul du fémur lors de la flexion pour améliorer cette dernière et diminuer les contraintes sur la rotule.

La rupture du LCP est beaucoup moins fréquente que celle du LCA.
La plupart des ruptures du ligament croisé postérieur surviennent à l’occasion d’un traumatisme violent : accident de voiture (syndrome du tableau de bord), traumatisme sportif.

Les symptômes :

Lors du traumatisme, le patient ressent généralement un craquement dans le genou qui s’accompagne habituellement d’une hémarthrose (sang dans le genou). Celle-ci peut être plus ou moins importante et douloureuse.
Parfois l’importance du traumatisme et les lésions associées, notamment dans le cadre d’un accident de la voie publique font passer ces symptomes inapercus.
L’activité sportive ne peut habituellement pas être poursuivie en cas de rupture du LCP, et le patient peut ressentir une instabilité rotatoire.
Après la phase aigue, le patient peut présenter une instabilité chronique. Il ressent un dérobement lors des mouvements de pivot (changement de direction, sports…).
Les sports dans l’axe tels que la course à pied et la natation peuvent être repris la plupart du temps sans aucune gêne.
L’évolution de fait généralement en 3 phases :
La première (12 mois) : phase d’adaptation
La Deuxième : 10-15 ans phase de tolérance fonctionnelle
La troisième : arthrose fémoro-patellaire ou femoro-tibiale interne

Le diagnostic est clinique par le test du Lachman (tiroir antérieur), le tirroir postérieur et l’avalement de la tubérosité tibiale antérieur à 90° de flexion réalisé en consultation par votre praticien et repose très souvent sur l’IRM.

Les indications opératoires :

Le premier des traitements est la rééducation pour renforcement du quadriceps (qui vise à compenser la rupture du croisé antérieur) et la proprioception.
Celle-ci doit être bien conduite chez le kinésithérapeute.
Si malgré une rééducation bien conduite il existe toujours une instabilité incompatible avec les activités quotidiennes ou le niveau de reprise sportive, une indication opératoire peut être postée par votre chirurgien.

Celle-ci se déroule dans la majeure partie des cas en ambulatoire, sous anesthésie générale associée à une anesthésie locale pour maitriser au mieux les douleurs post-opératoires.
Elle est pratiquée sous arthroscopie et vise à réaliser un tunnel dans le fémur et dans le tibia à l’endroit exact de l’ancienne insertion du ligament croisé natif et de reconstruire le ligament par l’intermédiaire d’un transplant en le fixant au niveau des 2 tunnels avec de vis ou d’autres moyens de fixation.

 

Le transplant est habituellement pris sur le même genou et peut être prélevé au dépend : des tendons ischio-jambiers (technique DIDT ou DT4), au dépend du tendon rotulien (Kenneth-Jones), au dépend du tendon quadricipital ou du fascia lata (Mac Intosch).
Le choix entre les différentes techniques appartient à votre praticien. Ce dernier va choisir la technique qui lui semble la plus appropriée à votre cas en fonction de vos symptômes, de votre métier, de votre sport, des interventions précédentes et des lésions associées éventuelles. Lors de l’intervention, pour faire face à une situation inattendue (tendon trop grêle, échec de prélèvement) votre chirurgien peut changer de technique en cours de chirurgie.

L’appui est immédiat dans la majeure partie des cas (celui-ci peut être limité ou proscrit en fonction des gestes associées : greffe de cartilage, certaines réparations méniscales…).
La rééducation est débutée à J0 dans le service d’ambulatoire et poursuivie chez votre kinésithérapeute de ville.

 

Elle consiste en la récupération de l’extension (qui est le plus important à travailler lors des 6 premières semaines), de la flexion, le réveil du quadriceps, la rééducation à la marche puis la proprioception. La marche peut se faire avec une attelle jusqu’à verrouillage du quadriceps en fonction des techniques utilisées et des habitudes de votre praticien.
IL EST PRIMORDIAL QUE VOS SEANCES DE REEDUCATION SOIENT ANTICIPEES A L’AVANCE.

 

La kinésithérapie doit être associée à un travail personnel quotidien et sérieux pour une évolution favorable en post-opératoire.
Une anti-coagulation est prescrite pour 15 jours sous formes d’injection d’héparine et un traitement antalgique adapté également.
Les pansements sont à faire toutes les 48 heures par une infirmière.

La reprise des activités sportives se fait de façon progressive :

6 semaines: vélo et natation
3 mois : course à pied
– 6-9 mois : sports pivots contact
Une reprise trop précoce et non encadrée peut favoriser la détente du transplant voire la rupture itérative.

Les complications post opératoires possibles :

Elles sont rares, mais comme dans toute chirurgie peuvent survenir. Cette liste est non exhaustive.

– Infection
– Troubles de la cicatrisation
– Phlebite
– Hématome
– Lésion de l’artère poplitée
– Algodystrophie
– Raideur
– Rupture itérative